Une réunion sur la Libye, mais sans les Libyens. Selon une source au ministère des Affaires étrangères jointe par RFI, Paris a voulu une réunion de travail restreinte sur la Libye - elle y travaille seulement depuis mercredi - et il s'agit d'une réunion de suivi pour soutenir une solution politique et éviter une guerre civile en Libye.
Elle s'est ouverte à 14h30 au quai d’Orsay. Autour de la table, sont présents l’Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne en plus des Etats-Unis ainsi que les partenaires régionaux de la France sur le dossier libyen : les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Egypte et la Turquie ainsi que l’Arabie saoudite.
La Ligue arabe non conviée
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, et la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la sécurité Federica Moguerini seront également présents. L’Egypte, après hésitation, sera finalement représentée par son ambassadeur en Libye, Mohamad Abou Bakr, et elle demandera surtout la levée de l'embargo sur la livraison d'armes à l'armée libyenne.
Elle insistera sur la nécessité de renforcer l’armée nationale libyenne, pour mieux protéger ses frontières. La Ligue arabe qui s'apprête à nommer un représentant spécial pour la Libye a annoncé son mécontentement dans un communiqué, hier, de ne pas avoir été conviée. Mahmoud Afifi, son porte-parole, a indiqué que la Ligue a son rôle à jouer afin d'appliquer l'accord politique en Libye.