Alors que la menace terroriste est « maximale » selon le Premier ministre Manuel Valls, on apprenait ce dimanche l'arrestation d'un mineur de 15 ans dans le XIIè arrondissement de Paris. Le jeune garçon avait fait l'objet d'une perquisition administrative et d'une assignation à résidence dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre, a précisé dimanche à l'AFP une source proche de l'enquête. Il est actuellement entendu en garde à vue par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ce mineur était en contact avec via Telegram, messagerie internet utilisée par les jihadistes, avec un dénommé Rachid Kassim.
Ornella G. mise en examen
Ce dernier, propagandiste actif de l'organisation Etat islamique, a été également en contact via Telegram avec l'une des femmes du commando démantelé il y a deux jours. Parmi les membres de ce commando, Ornella G., 29 ans, a été mise en examen samedi soir pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle » et « tentative d'assassinats en bande organisée », et placée en détention provisoire, a indiqué le parquet de Paris.
Fichée pour des velléités de départ en Syrie, la jeune femme avait été arrêtée mardi dans le sud de la France avec son compagnon, dont la garde à vue a été levée. Ses empreintes ont été retrouvées dans la voiture abandonnée le week-end dernier en plein centre de Paris chargée de plusieurs bonbonnes de gaz
L'attentat à la voiture piégée a avorté pour des raisons qui restent à confirmer. Selon le récit d'Ornella G. rapporté à l'AFP par une source proche de l'enquête, « après une tentative infructueuse » pour mettre le feu au véhicule, la suspecte et une autre jeune femme « ont fui à la vue d'un homme » pris « pour un policier en civil ».
Une « cigarette à peine consumée » et une couverture avec « des traces d'hydrocarbures » ont été trouvées dans le coffre près des bonbonnes, avait expliqué vendredi le procureur de Paris François Molins: si l'incendie « avait pris », il aurait entraîné la « destruction » du véhicule.
Avec Ornella G. se trouvait la fille du propriétaire de la Peugeot, Inès Madani, 19 ans, également fichée « S » et qui a prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Les enquêteurs cherchent à savoir si une troisième femme était présente: Sarah H., 23 ans.
(Avec agences)