France: bientôt des drones pour assurer la sécurité des villes?

De 14 à 18 heures, ce dimanche 4 septembre, le Paris Drone Festival propose aux amateurs une course et des démonstrations de ces appareils volants téléguidés. De plus en plus utilisés par le grand public pour le loisir, les drones pourraient devenir peut-être un jour devenir des outils de surveillance des villes. C'est en tout cas le projet du maire Les Républicains (LR) d'Asnière-sur-Seine.

Maire d'Asnière-sur-Seine (nord-ouest de Paris), Manuel Aeschlimann veut en effet utiliser des drones de vidéo-protection pour renforcer la sécurité dans sa ville, déjà dotée de caméras de vidéo-surveillance. « Les différents dispositifs qu'on a mis en place donnent satisfaction, notamment la vidéo-protection fixe. Mais avec ce type de vidéo, on ne peut pas avoir accès aux coins, aux recoins, aux ruelles, aux bosquets, sur des cités qui sont plus compliquées à atteindre. Donc la volonté qu'on a c'est de regarder comment faire évoluer la règlementation pour que cette vidéo, fixe pour l'instant, puisse devenir mobile, et notamment, effectivement, portée par des drones », argumente l'édile.

Pour la Ligue des droits de l'homme en revanche, ce projet, qui porterait atteinte aux libertés individuelles, est disproportionné par rapport à la situation. « Il y a un problème évidemment d'atteinte à la vie privée. Et sur le plan de la sécurité, ça nous semble complètement disproportionné. Ca évoque la Syrie, ça évoque l'Irak. Nous, ce que l'on dit, c'est que s'il doit y avoir renforcement de la sécurité, faisons un peu confiance aussi aux forces de police et à l'humain », propose Françoise Dumont, présidente de la LDH.

Actuellement, la législation interdit de faire voler un drone au-dessus d'une ville sans autorisation. Le maire d'Asnière-sur-Seine va donc soumettre son projet à l'Etat.
Il revient au préfet et à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) de voir si la vidéo-protection par drone porte atteinte à la vie privée, ou pas.

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