Georges Seguy se définissait comme un « combattant de la liberté ». Un engagement qui lui vient de la Seconde guerre mondiale. Résistant à Toulouse, il est déporté alors qu’il n’a que 17 ans. A son retour du camp de Mathausen (Autriche), il milite au sein du syndicat CGT des cheminots puis de la Fédération dont il devient le patron.
Georges Seguy était aussi membre du Parti communiste. En 1956, il entre même au bureau politique du parti. Militer au sein du parti et de la CGT, pour Georges Seguy, c’était mener le même combat, pour les droits des salariés notamment.
Les accords de Grenelle
C'est en 1967 qu'il prend la tête de la toute puissante CGT où il impose progressivement son autorité. En mai 68, il est pour son syndicat l'homme de la négociation des accords de Grenelle, en plein mouvement social, alors que 9 millions de salariés étaient en grève. Des accords entre le gouvernement de Georges Pompidou, les organisations patronales et les syndicats, dont André Bergeron pour Force ouvrière, qui ont abouti à une augmentation de 35% du salaire minimum et à la reconnaissance pour la première fois de la section syndicale d'entreprise.
En 1982, arrive l’âge de la retraite. Lui succède alors Henri Krazucki à la tête de la CGT. Georges Seguy renonce alors à toutes ses fonctions, quitte le bureau politique du PCF aussi, mais reste un militant actif, dispensant avis et conseils.
Pierre Laurent, secrétaire général du Parti communiste, salue aujourd’hui la mémoire d’un « camarade rempli d’humanité » et rappelle ses mots prononcés par George Seguy lors du 50e Congrès de la CGT à Toulouse, en 2013, « il ne suffit pas de s’indigner… Il faut s’engager ».