France: polémique autour d’une journée «burkini» à Marseille

Une association de femmes des quartiers nord de Marseille a privatisé un centre aquatique et conseillé aux participantes de ne pas porter de bikini. Les réactions politiques sont nombreuses et dénoncent une attitude communautariste. Le sénateur maire de la commune où se trouve le parc a annoncé prendre un arrêté pour interdire l'événement.

Tout est parti d'une affiche. « Je compte sur vous pour respecter la AWRA et donc de ne pas venir en 2 pièces (parties doivent être cachées de la poitrine aux genoux) », peut-on lire sur l'affiche de l'association Smile 13 et sur sa page Facebook. « Le parc autorise exceptionnellement Burkini/Jilbeb de bain », est-il également écrit.

Cette association, qui se présente comme une « association socioculturelle, sportive et d'entraide pour femmes et enfants », a privatisé pour le 10 septembre prochain le centre aquatique de la commune des Pennes-Mirabeau, près de Marseille, pour un événement réservé aux femmes et aux enfants âgés de moins de dix ans.

Annoncé sur Facebook depuis fin juillet, cet évènement n’a rien d’illégal dans un lieu privé. Mais il provoque de vives réactions ces derniers jours. « C’est un acte communautaire insupportable, regrette Valérie Boyer, députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône. Cette bataille du burkini est l’expression de la volonté des intégristes de marquer leur territoire pour soumettre les femmes et les hommes. Il est temps de se réarmer moralement sur les attaques que nous subissons. »

Le parc aquatique étant un lieu privé, le sénateur-maire de la commune ne peut donc pas annuler l'événement. Mais Michel Amiel a tout de même pris un arrêté d'interdiction pour envoyer un message politique. Selon lui, dans le « contexte actuel, l'événement peut troubler l'ordre public, compte tenu de l’ambiance qu’il y a avec cette montée de l’islamisme radical ».

En tout cas, l'événement, prévu initialement le 10 septembre, a d’ores et déjà été reporté d'une semaine.

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