Le ministre de l'Intérieur l'a répété, en guise d'illustration de sa politique contre la radicalisation islamiste : « Il n'y a pas de place en France pour ceux qui appellent à la haine ». A ce titre, une vingtaine de mosquées et salles de prières considérées comme radicales ont été fermées depuis décembre.
Au-delà de cette fermeté, un travail de fonds a été lancé pour lutter plus en amont contre le jihadisme. Il a été confié au CFCM, le Conseil français du culte musulman. Les chantiers sont nombreux : financement des mosquées, formation et rémunération des imams et contre-discours à mettre en place pour déjouer l'idéologie jihadiste.
Non aux financements étrangers
Sur la plupart de ces points, on note des avancées, avec par exemple la remise au goût du jour de la Fondation des oeuvres pour l'islam de France afin de couper court aux financements étrangers de mosquées. Un conseil théologique a également été créé au sein du CFCM, censé certifer les imams prêchant en France.
Mais toutes ces mesures ne seront effectives qu'au mois d'octobre, date butoir annoncée par Bernard Cazeneuve.
►Anouar Kbibech est l'invité du matin sur RFI, mardi 2 août 2016. Première diffusion à 7h50 (heure française).