Quatre ans après les tueries de Toulouse et de Montauban, c’est une décision rare et lourde de sens. L'Etat français est bien en partie responsable de la mort d’Abel Chennouf. Selon le tribunal administratif de Nîmes, la levée de la surveillance de son assassin, Mohamed Merah, quelques mois avant le meurtre constituait une faute et a compromis les chances d’empêcher l’attentat.
Dans son jugement, le tribunal reconnait que la mission de prévention des actions terroristes est difficile, mais estime que Merah avait un profil hautement suspect. Il était fiché « s » et avait effectué plusieurs séjours en Afghanistan et au Pakistan, mais en 2011 il avait réussi à tromper la vigilance des policiers en leur faisant croire que ce n’était que des voyages touristiques.
Abel Chennouf a été tué par balles le 15 mars 2012 en même temps qu’un autre parachutiste français. Cette tuerie était la deuxième commise par Merah, avant celle qui a coûté la vie à quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive de Toulouse.