Le Royaume-Uni l'a démontré : quitter l'Union européenne, ce n'est pas la fin de tout, selon Marine Le Pen. Les explications de la présidente du Front national (FN) sont accordées au magazine Valeurs actuelles, et faites dans un style imagé qu'elle affectionne : « Pas de pluie de sauterelles », « pas de tsunami », « pas de Bourse qui s'effondre », peut-on lire.
Le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni serait donc un exemple à suivre pour la France, peu importe que cela soit ensuite techniquement compliqué. Si elle est élue, Marine Le Pen organisera un référendum. En cas d'échec, elle démissionnera.
Une main tendue vers Dupont-Aignan et Philippe de Villiers
Au passage, l'eurodéputée s'en prend à Alain Juppé, opposé à un tel scrutin. Selon lui, un référendum offrirait une victoire sur un plateau au FN. « Il refuse que le peuple s'exprime, car cela nuirait à ses intérêts politiciens », rétorque Marine Le Pen. En revanche, elle tend la main à Nicolas Dupont-Aignan et à Philippe de Villiers. « Rien ne nous sépare », estime-t-elle.
Quant à sa propre famille politique, elle demande à sa nièce, Marion Maréchal Le Pen, de la « jouer collectif ». Petit tacle également à son père, Jean-Marie Le Pen, devenu « insupportable », se comportant comme « un vieux chef d'entreprise » qui refuse finalement de passer la main.
Pas de révélations donc dans cette interview de six pages, mais Marine Le Pen y déroule les thèmes qui lui sont chers. Elle apporte aussi au passage son soutien à Donald Trump.