Selon l'ONU, l'hygiène consiste avant tout dans le respect de quelques règles sanitaires. Il faut par exemple une latrine pour 20 personnes. Si l'on compare avec la situation actuelle du camp de fortune situé dans les jardins d'Eole dans le nord de Paris, les quelque 800 migrants qui y sont installés se partagent trois toilettes chimiques. Il en faudrait donc cinq fois plus.
Le modèle Grande-Synthe
Autre exemple de normes avancées par les Nations-Unies, chaque réfugié doit pouvoir bénéficier de 30 mètres carrés d'espace disponible. Il ne s'agit pas de la taille des abris, mais de celle de la structure. Autrement dit, si le camp de Paris est prévu pour 500 personnes, il devra être aussi grand que deux terrains de football et respecter les mesures préventives suffisantes contre les incendies.
Anne Hidalgo compte en fait suivre le modèle de l'unique installation humanitaire qui existe actuellement à Grande-Synthe, dans le nord de la France. Ce camp a été ouvert début mars à l'initiative du maire de la ville. Trois mois après, l'Etat a repris en main sa gestion et la maire de la capitale compte sur la même implication à Paris.
Depuis la crise migratoire, plusieurs milliers de migrants sont arrivés en France. Certains ont pu être pris en charge par l'Etat dans des centres d'hébergement. Mais les places manquent. Beaucoup se retrouvent donc dans la rue, dans des conditions d'hygiène critiques, et ce y compris dans la capitale.