Philippe Martinez et Laurent Berger sont d'accord sur un point : le bras de fer actuel est dû à un manque de débat et d'explication. Pour le palier, les deux hommes font donc preuve de pédagogie. Et pour clarifier sa position sur les accords d'entreprise qui, selon lui, permettent d'obtenir des avancées pour les salariés dans un contexte économique très compliqué, le patron de la CDFT s'appuie sur un exemple précis : la récente commande de paquebots à STX à Saint-Nazaire.
« C’est parce qu’il y a eu un accord de performance signé par la CFDT, fait valoir Laurent Berger. Maintenant, il y a des commandes et 250 embauches prévues par an aux chantiers et on va pouvoir travailler à la répartition des richesses créées. On va pouvoir aller sur la qualité du travail. »
Philippe Martinez n'est pas d'accord. Il dénonce les sacrifices auxquels les salariés doivent sans cesse consentir. « Avec quels statuts, avec quels salaires ? » rétorque le numéro un de la CGT.
Philippe Martinez et Laurent Berger assurent que leurs visions du syndicalisme sont certes différentes, mais pas opposées. Quand l'un voit le verre à moitié plein, l'autre le voit à moitié vide.
Philippe Martinez juge les propos du président du Medef «scandaleux»
Le secrétaire général de la CGT a jugé « scandaleux » les propos tenus dans Le Monde par le président du Medef, le patron des patrons, Pierre Gattaz qui a parlé de « minorités qui se comportent comme des voyous, comme des terroristes, ne bloquent pas tout le pays ».
« Ça peut aller jusqu'à la diffamation et nous allons regarder ce que nous allons faire par la suite », a ajouté Philippe Martinez. « Les propos tenus cet après-midi sont inacceptables », a également dénoncé Laurent Berger.