De retour de vacances, le journaliste est retenu au contrôle de l’aéroport et s’est vu confisquer son passeport par la police. Après une nuit en cellule, il a été expulsé sans aucun motif.
« Rémy a juste eu le sens de prévenir par WhatsApp l’ambassade et ses collègues journalistes au Caire », explique Guillaume Goubert, le directeur de la rédaction de La Croix.
« Je ne peux qu’exprimer une totale incompréhension. Rémy était tout à fait en règle par rapport aux autorités égyptiennes. Je me pose la question de savoir s’il s’agit d’une forme d’intimidation à l’égard des correspondants étrangers en Egypte », ajoute le responsable au micro de RFI.
→ A (RE)LIRE : Egypte: vives tensions entre le syndicat des journalistes et le ministère de l'Intérieur
L’ambassade de France au Caire a mobilisé tous les moyens « au plus haut niveau » pour tenter d’obtenir son autorisation de rentrer sur le territoire égyptien, indique le journal catholique français, qui précise que « plusieurs éléments semblaient indiquer que les renseignements égyptiens étaient à l’origine de la décision d’expulsion ».
« Peut-être les autorités égyptiennes ont-elles voulu, en profitant du passage de Rémy à l’aéroport, de retour de France, saisir l’occasion d’expulser un correspondant pour dire à tous les correspondants : vous êtes susceptibles d’être expulsés à tout moment et sans explication », poursuit Guillaume Goubert.
Début mai, le syndicat des journalistes en Egypte a dénoncé un « recul » de la liberté de la presse dans le pays, accusant le pouvoir d'être en « guerre contre le journalisme », après l'arrestation le 1er mai de deux reporters au siège de l'organisation.