France: la ville de Nice teste la reconnaissance faciale avant l'Euro 2016

Identifier un suspect au milieu d'une foule compacte grâce à un programme informatique, c’est le rêve de beaucoup de services de renseignement dans le monde et une réalité pour bien peu d'entre eux. En France, la reconnaissance faciale n'existe pas encore sous cette forme, mais cela pourrait changer avec le test mené ce vendredi 15 avril à Nice.

La ville de Nice a demandé au gouvernement l'autorisation d'expérimenter la reconnaissance faciale sur les caméras de la voie publique pour sécuriser la « fan zone » lors de l'Euro 2016 de football, a annoncé ce vendredi Christian Estrosi. Le maire niçois veut profiter de l’événement pour montrer que la technologie nécessaire est désormais disponible et efficace.

Trois exercices sont donc organisés. Le premier sera l'identification d'un suspect au milieu d'une foule, le second visera à détecter un suspect à un point de passage précis et le troisième à reconnaitre une personne disparue, perdue ou recherchée dès qu'elle passe devant une caméra.

Mais pour reconnaitre quelqu'un, encore faut-il pouvoir comparer l'image vidéo et une photo déjà stockée quelque part. Ce vendredi, un faux fichier avec des acteurs volontaires sert de base de données à l'exercice. Mais pour avoir accès aux vrais fichiers de la police, il faudrait un ou plusieurs décrets en Conseil d'Etat. Le texte actuellement en vigueur prévoit que « la photographie ne peut pas faire l'objet d'une reconnaissance faciale ».

Partager :