Décès de l’architecte irako-britannique Zaha Hadid

Elle était la plus grande architecte femme actuelle. L'Irako-Britannique Zaha Hadid, lauréate du prix Pritzker 2004, le Nobel des architectes, est décédée ce jeudi 31 mars d'une crise cardiaque dans un hôpital à Miami, aux États-Unis. Elle avait 65 ans.

Expérimentale, rigoureuse, exigeante... Zaha Hadid n'a eu de cesse de repousser les limites de l'architecture urbaine. Ses projets se situent hors de tous les schémas habituels. Déconstructiviste, elle reprend les morphologies de la nature, privilégie les rondeurs baroques, s'amuse à concevoir des entrelacs de lignes tendues et de courbes, et des plans superposés. De quoi donner bien du fil à retordre aux ingénieurs.

Cette Britannique, née à Bagdad en 1950, a réalisé de nombreux équipements culturels : les opéras de Cardiff au Pays de Galles et de Canton en Chine, le Centre d’art contemporain Rosenthal de Cincinnati, le musée Guggenheim de Taiwan ou le Musée d’art contemporain de Rome. En France, sa Tour CMA CGM, le 3e groupe mondial de transport maritime, symbolise le renouveau de la métropole marseillaise.

En parallèle de sa carrière d’architecte, Zaha Hadid enseigne dans les plus prestigieuses institutions internationales. Et elle collectionne les distinctions : unique femme à avoir remporté le prix Pritzker d’architecture en 2004, elle devient aussi, en 2015, la première femme à remporter la médaille d'or décernée par l'Institut royal des architectes britanniques.

 

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