Ils sont venus à Paris pour dire qu'ils ont mal. Quelque 500 habitants de Calais se sont rassemblés devant les ministères de l’Economie et des Affaires étrangères pour demander que le Calaisis soit reconnu « en état de catastrophe économique exceptionnelle ».
Ils affirment subir une baisse de fréquentation estimée à 40% et surtout, ils ne supportent plus que leur ville soit seulement associée à la crise migratoire.
Yann Capet est député de Calais et il a tenu à monter dans le bus au côté de ses administrés. Il est venu à Paris avec eux pour dire que Calais n'est pas qu'un camp de réfugiés. « On a tendance à avoir cette image depuis plusieurs mois. Les artisans et les commerçants en souffrent. C’est le message que nous venons passer à Paris aujourd’hui en disant qu’on a besoin d’être soutenu. Le Calaisis vit une situation exceptionnelle, on a besoin d’un traitement exceptionnel », affirme l’élu.
Jérôme Pont est propriétaire de deux magasins de vins et spiritueux à Calais. 50% de sa clientèle vient d'Angleterre et depuis le début de la crise migratoire, ses magasins enregistrent une baisse de 20 à 25% de fréquentation. Selon lui, les clients britanniques n'osent plus faire le déplacement : « Nos clients anglais nous disent qu’ils veulent être rassurés sur la sécurité et deuxièmement, ils veulent être certains que lorsqu’ils prennent un bateau, les horaires soient respectés. »
La délégation, reçue à l'Elysée, a obtenu des engagements pour des aides fiscales et pour un nouveau rendez-vous dans deux semaines.