Accueil des réfugiés: derniers préparatifs dans le nouveau camp de Grande Synthe

Alors qu'une partie de la «Jungle» de Calais est en train d'être démantelée par les autorités françaises, à 40 kilomètres de là, un véritable camp d'accueil pour les migrants doit ouvrir lundi 7 mars. Il se trouve à Grande-Synthe, près de Dunkerque, à l'extrémité nord de la France. L'Heure est aux derniers aménagements. Reportage.

avec notre envoyé spécial à la Grande Synthe, Guilhem Delteil

Grande-Synthe, une ville où s'est développée depuis quelques mois une autre jungle, semblable à celle de Calais. Face à cette situation, le maire de la ville a demandé à l'organisation Médecins Sans frontières de construire un camp en dur. Les migrants y seront accueillis à compter de demain et les bénévoles s'activent.

Ce container arrive d'Ecosse et porte ce message peint sur sa façade : « avec toute notre affection ». A côté, trois bénévoles britanniques s'occupent de le réceptionner. L'équipe est chargée d'installer des cuisines dans le camp. « Il y a une grande cuisine mixte et une pour les femmes dans chaque zone. A terme, il y aura six zones. Donc on fournit sièges, tables et éléments de cuisine pour que les gens puissent se faire à manger » explique à RFI l'un des bénévoles.

Quelques mètres plus loin, des charpentiers mettent la dernière main à la construction de cabanes ou de plancher pour les tentes. A quelques heures de l'ouverture du camp lundi 7 mars, les derniers préparatifs vont bon train.

« On a du bois qui arrive pour le chauffage et pour pouvoir cuisiner ;  on a des containers qui arrivent pour trier les fringues ; les douches sont branchées ; tout ne sera pas fini; tout ne sera pas bordé : il va nous falloir quelques semaines pour tout fignoler mais on peut dire que les principales installations sont posées », se réjouit Yann Manzi, de l'association Utopia 56. Il est le coordinateur des organisations qui vont travailler dans ce camp.

« C'est un mini-village », estime Angélique Muller, la coordinatrice du projet MSF, avec « une structure médicale, (...) des cuisines communautaires, des espaces mères-enfants, des écoles aussi » et des « points d'eau, douches, toilettes ». Des installations destinées à accueillir 2 500 personnes à terme. Elles arriveront progressivement : un millier de personnes qui vivent actuellement dans le camp sauvage.

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