Code du travail: la charge sans concession de Martine Aubry

Martine Aubry monte au créneau contre la politique du gouvernement. Dans une tribune publiée dans Le Monde et signée par la maire de Lille, mais aussi Daniel Cohn-Bendit, Benoit Hamon, Christian Paul, François Lamy, Yannick Jadot, Michel Wieviorka, dix-huit signataires en tout... une charge sans concession contre la politique du gouvernement.

« Trop c'est trop ! » La tribune signée par Martine Aubry dans le quotidien Le Monde ce mercredi (édition du jeudi 25 février) commence comme un cri du coeur pour mettre en garde le gouvernement, car selon les auteurs, « ce n'est plus simplement l'échec du quinquennat qui se profile, mais un affaiblissement durable de la France ».

Et la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est la réforme du Code du travail. Après le pacte de responsabilité comparé à un « marché de dupe » avec le Medef, après le débat qualifié de « désolant » sur la déchéance de nationalité, après le discours jugé « indécent » de Manuel Valls sur les réfugiés, la loi El Khomri a provoqué chez les signataires du texte « non plus de la déception, mais de la colère ».

« Pas ça, pas nous, pas la gauche »

Suit un réquisitoire sans concession sur les mesures envisagées : facilitation des licenciements économiques ou augmentation du temps de travail, qui se conclut par ces mots : « Pas ça, pas nous, pas la gauche ».

Cette fois-ci, Martine Aubry prend donc la tête du mouvement de protestation contre la politique et la méthode de l'exécutif. François Hollande, actuellement en tournée en Amérique latine, est visé, mais aussi Manuel Valls, le Premier ministre, auquel s'adresse ce message : « Il ne suffit pas de se revendiquer du réformisme social pour en mériter le titre ». La guerre est déclarée.

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