1945 en Pologne. Une jeune femme médecin de la Croix-Rouge française, appelée à l'aide par une religieuse, découvre une situation incroyable dans un couvent des environs : nombre des sœurs bénédictines, violées par des soldats russes, doivent assumer dans le plus grand secret une grossesse non désirée. Que faire ensuite des bébés une fois mis au monde ?
Toutes sortes de foi
Anne Fontaine (Nettoyage à sec ou Coco avant Chanel) s'est emparée de cette histoire vraie après avoir mené deux retraites dans des monastères. Loin de tout voyeurisme ou reconstitution historique, son film se focalise sur le rapport à la foi. « Mais toutes sortes de foi, puisque le médecin va être confrontée à une foi différente, une foi religieuse, qui, au départ, propose une image assez obscurantiste. Elle va évoluer au fur et à mesure de cette rencontre : la façon d’aborder la transcendance, le fait d’être face à la maternité, qui est quand même le renoncement le plus difficile pour une sœur. »
Projeté au Vatican
Sublimé par une image et une lumière travaillée par la grande chef opératrice Caroline Champetier, ce film aborde avec subtilité et sans manichéisme ces questions essentielles. Projeté au Vatican, Les Innocentes a conquis un public d'ecclésiastiques comme il a ravi les spectateurs de Sundance, le grand festival du cinéma américain indépendant.
► Ecouter aussi : Anne Fontaine est notre Invitée Culture.