Manuel Valls le répète depuis des mois : il faut être à la hauteur des événements dramatiques qui ont frappé la France et se rassembler sur les sujets importants. Et à l'entendre, l'inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution avait cet objectif. « Le président de la République a créé les conditions qui n'étaient pas évidentes par son discours et par la révision constitutionnelle d'imposer cette union. »
Une amorce d'explication du contexte d'une décision controversée qui a conduit à la démission de Christiane Taubira qui a tweeté « résister c'est parfois partir » et à laquelle Manuel Valls donne un semblant de réponse : « Il y a toujours la tentation de fuir ses responsabilités et résister aujourd'hui, ce n'est pas faire des discours, c'est se confronter à la réalité du pays », a martelé le Premier ministre.
« Il faut mettre de côté parfois un certain narcissisme, un certain égocentrisme, ça nous arrive à tous, pour se concentrer essentiellement à l'intérêt général », a par ailleurs déclaré Manuel Valls. L'intérêt général : la seule préoccupation affichée par le chef du gouvernement qui a clamé : « Moi, je suis réformiste, libéral, social, de gauche. Et je suis français et républicain d'abord parce qu'au fond peu importent les étiquettes. » Manuel Valls a donc juste oublié « socialiste ».