Avec notre envoyé spécial à Lille, Guilhem Delteil
Démarchage sur les réseaux sociaux, diffusion de propagande, Internet joue désormais un rôle dans la très grande majorité des cas de radicalisation jihadiste.
Aux yeux du ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, il faut donc prendre le mal à la racine. « Si nous agissons sans relâche pour empêcher la commission d’actes terroristes, il est également nécessaire que nous intervenions en amont pour briser les continuums de radicalisation qui peuvent conduire, vous le savez, à l’acte violent » a expliqué le ministre.
Depuis un peu plus d’un an, deux lois visant à limiter la diffusion de la propagande jihadiste ont été adoptées. Et pour Bernard Cazeneuve, ce dispositif est efficace. L'an dernier, plus de 1 000 demandes de retraits et de déréférencements de contenus illicites ont été traitées et 283 blocages de sites réalisés.
La France a aussi pu compter sur la collaboration des grands réseaux sociaux. « Je leur suis reconnaissant de la promptitude et de la pertinence avec lesquelles ils répondent aux demandes que leur soumettent régulièrement les services du ministère de l’Intérieur, a expliqué Bernard Cazeneuve. Nous avons donc su mettre en place une coopération vertueuse ».
Une relation enviée par d'autres pays, souligne Bernard Cazeneuve. L'administration américaine a mis dix mois de plus que la France pour entamer des discussions avec ces géants du Net.