L'organisation Etat islamique (EI) a publié, le dimanche 24 janvier, une vidéo censée présenter les neuf auteurs des attentats de Paris de novembre dernier, attaques ayant fait 130 morts. Le mouvement terroriste menace également, au fil des images, tous les pays de la « coalition », y compris la Grande-Bretagne.
Publiée par la branche médiatique du groupe EI, Al-Hayat media center, la vidéo de 17 minutes montre ces jihadistes - quatre Belges, trois Français et deux Irakiens - en train de commettre des atrocités, dont des décapitations et des exécutions par balles de personnes présentées comme des otages.
Les protagonistes s’expriment en arabe et en français, et plusieurs d'entre eux affirment que leur « message est adressé à tous les pays participant à la coalition » emmenée par les Etats-Unis pour combattre le groupe EI en Irak et en Syrie.
Le portrait du Premier ministre britannique David Cameron est aussi diffusé, accompagné d'une phrase en anglais : « Quiconque se mettra du côté des mécréants sera la cible de nos épées. »
« Nous ne cèderons rien »
« Rien ne nous effraiera, a réagi François Hollande, en visite en Inde. Aucune menace ne fera douter la France de ce qu’elle a à faire pour le combat contre le terrorisme. Et si j’ai pris des mesures pour prolonger l’état d’urgence, c’est bien parce que je sais que cette menace est là, mais que nous ne céderons en rien, ni sur les moyens de défendre notre pays, ni sur les libertés. Et ces images ne font que disqualifier les auteurs de ces crimes. »
La coopération antiterroriste devrait d'ailleurs occuper une large part de l'entretien entre le président français et le Premier ministre indien Narendra Modi à la mi-journée à New Delhi, ce lundi.
De son côté, Bernard Cazeneuve a également affiché la fermeté de l’exécutif. « Aucune vidéo de menace ne fera trembler la France », a assuré le ministre de l'Intérieur ce lundi. Cette vidéo, à ses yeux, rappelle simplement que le pays « est en guerre » et donc qu’il « doit être constamment dans la vigilance et dans l’action ». Ce que fait le gouvernement, estime-t-il, en demandant la prolongation de l’état d’urgence pour une durée de trois mois.
(Avec AFP)