Déchéance de nationalité: Valls garde le cap

Alors que le débat sur la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux divise la gauche, Manuel Valls a choisi lundi de s’exprimer à nouveau dans une tribune publiée sur Facebook pour défendre la décision du président de la République de maintenir cette mesure dans la révision constitutionnelle. Car Manuel Valls estime qu'il « ne peut pas laisser tout dire sur la déchéance de nationalité ».

Ne rien lâcher. C’est la méthode que Manuel Valls a choisi face à ceux qui, à gauche, sont montés au créneau contre la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux. Dimanche, le Premier ministre avait dénoncé l’attitude « d’une partie de la gauche [qui] s’égarait au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte » - autrement dit l’état de guerre et le discours de François Hollande devant le Congrès.

Des mots qui avaient résonné comme une nouvelle provocation et déclenché des réactions indignées chez de nombreux socialistes et pas des moindres : Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry notamment.

L'exemple étranger

Face à cette bronca, le Premier ministre a voulu répondre encore à ceux qui l'accusent de reprendre une proposition de l’extrême droite. Un argument « infondé » pour Manuel Valls qui cite d’autres pays démocratiques où « ce principe existe » et réaffirme son attachement au droit du sol.

Dans ce débat qui a ravivé les plaies à gauche, le Premier ministre rappelle aussi à ses détracteurs que la déchéance de nationalité est approuvée par une majorité de Français. Une manière de leur montrer qu'ils ne sont pas en phase avec les attentes de la population. Et pourtant, il y a quelques jours encore, Manuel Valls s'interrogeait en privé pour savoir si cette mesure, uniquement symbolique, valait la peine pour quelques cas. Depuis que François Hollande a tranché, le Premier ministre n'a plus de doutes.

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