En France, lundi, le président François Hollande a choisi l'université de la Sorbonne pour ce moment de recueillement, « car parmi les victimes, figurent beaucoup de jeunes et d'enseignants ». Le chef de l'Etat était accompagné du Premier ministre Manuel Valls, de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et du secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon. De nombreux étudiants, le personnel de l'université et des lycéens et collégiens du quartier étaient également présents.
Libérer la parole des enfants
Cette minute de silence a évidemment été respectée dans les établissements scolaires et plusieurs enseignants se déclaraient lundi « fiers » de leurs élèves, même si beaucoup de jeunes font part d'un certain malaise. Au lycée Eugène Ionesco à Issy-les-Moulineaux, Antoine reconnaît qu'il ressent une angoisse nouvelle : « Je suis un peu perdu, je ne sais pas comment agir en fait » confirme-t-il.
Yanis, un jeune garçon de confession musulmane, confie qu'il est blessé par l’amalgame qui est fait entre sa religion et l'islamisme : « Les terroristes, ils disent qu'ils font cela au nom d'Allah, mais ils n'ont pas de religion, les terroristes. Ils n'ont pas de religion parce que dans le Coran [il est écrit] : tu ne tueras point. » Et pour lui, les terroristes doivent être anéantis pour qu'ils ne puissent plus tuer.
Le monde tourné vers Paris
A Toulouse, Marseille, Nice et bien d'autres villes de province, des rassemblements se sont organisés à midi pour respecter ensemble cette minute de silence. Ailleurs en Europe et dans quelques endroits du monde, des rassemblements ont également eu lieu pour rendre hommage aux victimes de ces attentats.