Pour Bernard Cazeneuve, la première arme face à ce trafic doit être la coopération. Coopération entre agences de l'Etat. Les forces de l'ordre tout d'abord – renseignement, police, gendarmerie – mais aussi avec les services d'autres ministères : Défense, Justice et Finances. Le ministre de l'Intérieur espère ainsi améliorer la connaissance des filières de trafic d'armes.
Mais la France veut aussi renforcer la coopération avec ses voisins européens. Plus d'échanges d'informations, particulièrement avec les pays des Balkans, principale source d'approvisionnement des trafiquants.
Une amnistie en échange du dépôt d'armes illégales
Le gouvernement entend également renforcer les contrôles, mener plus d'opérations policières ou de douane. Il vise là particulièrement des ports importants tels que Marseille, Le Havre ou Toulon, mais aussi des aéroports secondaires souvent choisis par les trafiquants, ou des quartiers sensibles des grandes agglomérations.
Enfin, l'exécutif manie une carotte et un bâton. Il veut mettre en place des opérations de dépôt des armes illégales en échange d'une amnistie. Mais annonce, en parallèle, qu'il va alourdir les peines pour trafic d'armes. Ce sont en tout 20 mesures que le ministre de l'Intérieur veut mettre en œuvre au plus tard début 2016.