Avec notre envoyé spécial à Limoges, Marc Podevin
Pas de passe d'armes, mercredi soir entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Face aux militants, les deux ténors de la droite jouent plutôt l'unité et la complicité. Alain Juppé commence le premier : « Je voulais te remercier de ta présence ». L'ex-Premier ministre salue « l'énergie » que dégage son rival « en permanence » et qui, dit-il, sera « utile, en période de campagne ».
Quelques minutes plus tard, Nicolas Sarkozy lui rend la politesse. « J’ai confiance en lui et je pense qu’il a confiance en moi. Nous savons lui et moi que nous avons une responsabilité qui pèse sur nos épaules, notre devoir est d’être unis, sans failles, ensembles, pour vous offrir l’alternance dont vous avez besoin. »
Le cas MoDem
C'est au détour d'une phrase que les deux rivaux font entendre leurs différences, sur l'union avec le MoDem, par exemple. Alain Juppé salue sa présence sur la liste de Virginie Calmels. Nicolas Sarkozy n'applaudit pas.
Mais à la tribune, pas un ne mentionne Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, en 2012. Hier, il lui a reproché de ne pas « assumer » sa responsabilité dans l'affaire Bygmalion. L'ex-président s'est contenté de cette déclaration avant le meeting : « Je n'attache aucune importance ni aucune crédibilité à ces propos, la justice est saisie et bien elle dira. »