Dans les allées des jardins de la Grande mosquée de Paris, des dizaines de fidèles se prosternent. L'affluence est grande pour cette prière du lendemain de la fête du Sacrifice. Certains viennent seulement se recueillir.
« Moi, je suis comorien d’origine, raconte une fidèle, on a l’habitude de faire la prière ici, mais on est venus spécialement aujourd’hui pour rendre hommage, pour faire des prières à nos frères et sœurs qui sont morts en Arabie saoudite, lors de la bousculade. »
Dès le début de son prêche l'imam rend hommage aux victimes du drame. « Il a demandé à ce que Dieu accorde sa miséricorde à ceux qui sont morts à La Mecque, puis il a demandé à leur famille du courage et de la patience », témoigne un homme.
Pas de prière « aux absents »
Mohammed N'Dyae est Sénégalais, il regrette qu'une prière « aux absents » n'ait pas eu lieu. « Nous sommes tous un peu étonnés de cela, parce qu’habituellement on le fait dans d’autres circonstances. Nous avons été surpris de constater que cela n’a pas été fait, surtout que l’on a des parents sénégalais qui sont décédés là-dedans. Nous avons fait nos prières et nous avons pensé à tous ces pèlerins qui sont décédés sur place. »
Mohammed N'Dyae et ses proches se sont donc recueillis, mais sur le trottoir juste devant la Grande mosquée de Paris.