En France 30 000 personnes ignorent leur séropositivité. Multiplier les moyens de se tester c'est donc permettre au plus grand nombre de faire le point. « Il ne s’agit pas de se substituer au dépistage existant mais de proposer un type de dépistage supplémentaire. Il y a des personnes, des hommes principalement, mais pas seulement, qui ne se retrouvent pas dans un dépistage réalisé dans un hôpital ou dans une association, explique Marisol Touraine, ministre de la Santé. Ils veulent pouvoir le faire seuls, à leur convenance. »
En 15 minutes le résultat apparaît, comme sur un test de grossesse. Certains le critiquent pour la solitude que présente cet autotest face à un résultat positif. Mais, poursuit la ministre, « un accompagnement téléphonique existe puisque le numéro de Sida Info Service est rappelé sur la boîte et sur la notice.»
Dépister suffisamment tôt
« Il n’y a pas de raison que les personnes aient un geste désespéré, estime cependant Stéphane Calmon, vice-président de Aides France, pour qui il s’agit d’un inconvénient minime. Comme je le répète, aujourd’hui, si la personne est dépistée suffisamment tôt et si elle suit son traitement, son espérance de vie est celle d’une personne séronégative. Et on sait très bien que ces personnes qui ont cet autotest disponible, si le résultat devait être positif, elles sauront quoi faire : nous contacter ou contacter le médecin, pour avoir un suivi médical. »
Ce test offre un diagnostic fiable à près de 100%. Il peut être effectué seulement 5 jours après un rapport à risque. Mais les médecins recommandent tout de même d'attendre 3 mois.