Une réunion ministérielle informelle sur le climat s’est tenue à Paris le dimanche 6 et le lundi 7 septembre 2015. Celle-ci a permis « d'identifier des zones de convergence », entre les représentants des 57 pays présents, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à l'issue de cette rencontre. Les ministres ont notamment décidé que l’adaptation au changement climatique serait prise en compte dans le futur accord climat au même titre que la baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Mais pour cela, il faut que des financements suivent. Pour Laurent Fabius, « il a été rappelé par les uns et par les autres que l’engagement des 100 milliards de dollars par an en 2020 devait être respecté. Les présidences française et péruvienne ont demandé à l’OCDE de donner une vraie clarté sur les chiffres parce que si nous voulons éviter des débats sans fin, il faut que nous ayons une étude très claire et incontestable sur où nous en sommes en matière de financement ». Le rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sera rendu début octobre.
Engagement
Et pour montrer l’engagement de la Colombie dans la lutte contre le réchauffement, Pablo Viera, vice-ministre de l’Environnement, a présenté les engagements de son pays : « La contribution nationale de la Colombie pour l’atténuation consiste dans un objectif unilatéral et inconditionnel de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2030. Et avec le soutien de la communauté internationale, cette réduction pourrait atteindre 30% ». Un engagement remarqué, de la part d’un pays qui n’est pas parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, lors de sa conférence de presse du 7 septembre, le président français François Hollande a mis en garde contre « des risques d'échec » à propos de l'accord contre le réchauffement climatique espéré à Paris en décembre 2015. M. Hollande a appelé le monde à un « sursaut » après de nouvelles négociations infructueuses la semaine dernière en Allemagne. En effet, les négociateurs, réunis à Bonn, ont reconnu que les divergences demeuraient importantes sur plusieurs sujets, dont la répartition des efforts entre pays riches et les pays pauvres et émergents.