France: le controversé Robert Bourgi se rallie à François Fillon

En France, François Fillon effectuait ce mercredi 26 août sa rentrée politique. L’ancien Premier ministre se prépare pour la primaire de 2016, qui désignera le candidat de la droite à la présidentielle de 2017. Parmi ses soutiens, un nouveau venu, Robert Bourgi. Cet homme de l’ombre, figure incontournable de la Françafrique, a longtemps été conseiller de Nicolas Sarkozy. En 2011, il avait déclaré avoir transporté durant les années 90 des millions d’euros provenant d’Etats africains pour le compte de Jacques Chirac. Aujourd’hui, l’avocat a décidé de rejoindre François Fillon.

C’est un ralliement pour le moins inattendu. Robert Bourgi, l’ancien conseiller de l’ombre de Nicolas Sarkozy, figure incontournable de la Françafrique, a décidé de rejoindre François Fillon. Pourquoi lâche-t-il soudainement Nicolas Sarkozy ? Officiellement, pour des raisons politiques, explique Robert Bourgi. « Les derniers discours de Nicolas Sarkozy sur l’immigration, le voile, l’islam, je les juge inacceptables », s’indigne-t-il.

Le fils spirituel de Jacques Foccard se dit prêt aujourd’hui à mettre ses réseaux africains au service de François Fillon, voire d’Alain Juppé. À l’entendre, son travail auprès de François Fillon aurait même déjà commencé. « Hier, j’étais au téléphone avec un chef d’Etat, raconte Robert Bourgi. Je lui ai annoncé que j’allais à la réunion de François Fillon. Il m’a demandé : "Il faudrait que tu m’appelles après pour m’expliquer ce qu’il a fait, ce qu’il a dit, ce qu’il pense de nous". »

Mise en contact avec des chefs d'Etat

Robert Bourgi confirme d’ailleurs vouloir mettre en contact ce chef d’Etat – et d’autres – avec François Fillon. « Ça a déjà été fait avec Macky Sall, ça a déjà été fait avec Alassane Ouattara, ça sera fait avec d’autres chefs d’Etat. » Robert Bourgi avait déclaré avoir transporté durant les années 90 des millions d’euros provenant d’Etats africains pour le compte de Jacques Chirac. Aujourd’hui, il assure que dans sa démarche, « il n’y a aucun aspect financier ».

Pas sûr pour autant que son arrivée soit bien vue par tout le monde dans le camp Fillon. Personne dans l’entourage de l’ancien Premier ministre n’a souhaité commenter le ralliement d’un homme au passé aussi controversé.

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