Pour s'être visiblement tiré une balle dans la jambe alors qu'il tentait de voler une voiture, Sid Ahmed Ghlam n'a jamais perpétré l'attentat qu'il projetait de commettre. Mais l'étudiant algérien de 24 ans a rendu un autre service aux policiers français. Dans son ordinateur, les enquêteurs ont retrouvé des échanges de courriers électroniques qui leur ont permis d'identifier, en tout cas ils le pensent, ceux qui ont orchestré le projet d'attentat.
C'est toute la nébuleuse jihadiste française qui apparaît dans cette enquête. Parmi elle, un certain Fabien Clain présenté par les enquêteurs comme proche de Mohamed Merah et qui est parti rejoindre les rangs de l'organisation Etat islamique.
De vieilles connaissances des services français
Parmi les courriels retrouvés par les enquêteurs, un échange détaille les instructions données à Sid Ahmed Ghlam pour récupérer les armes destinées à son attaque. Dans un courrier apparaissent un surnom et un prénom, ceux de deux proches de Fabien Clain.
Les trois hommes se trouveraient actuellement en Syrie. Ils n'ont donc été ni entendus, ni interpellés par les policiers français. Cependant, trois personnes ont été arrêtées et mises en examen dans ce dossier. Là encore, de vieilles connaissances des services français, des services antiterroristes et de la lutte contre le grand banditisme.