Meurtri par les attaques du Bardo et de Sousse qui ont ensanglanté son pays ces derniers mois, le ministre de l'Intérieur tunisien n'en reste pas moins déterminé. Si son pays est attaqué, explique Najem Gharsalli, c’est parce qu'il a clairement choisi son camp. « Nous sommes déterminés à défendre les mêmes valeurs humaines que nos amis européens et américains. Nous avons décidé de faire partie du club des pays démocratiques », ajoute-t-il
Pour aider son allié, la France va déployer en Tunisie son expertise militaire et policière dès le mois de septembre. Une coopération avant tout sécuritaire mais pas seulement. « Venir en aide à la Tunisie constitue pour la France un impératif politique », argue Bernard Cazeneuve, le ministre de l'intérieur français. « Nous voulons soutenir la jeune démocratie tunisienne dont l’expérience démocratique constitue un espoir très important pour la région. Il représente les valeurs de tolérance, de respect, de fraternité, auxquelles la France est elle-même très attachée », ajoute-t-il.
Cet attachement, la France l'avait déjà manifesté verbalement après les récents attentats que la Tunisie a connus. Avec cette lettre d'intention signée par les deux pays, le voici désormais rappelé noir sur blanc.