La question de la place de l’islam en France sera-t-elle l’un des enjeux de la prochaine élection présidentielle ? Le Premier ministre Manuel Valls ne le souhaite pas : « Je pense que la deuxième religion de notre pays a des défis immenses, redoutables aussi à relever [et] nous devons être capables avec les musulmans de France de les traiter avec intelligence, doigté, méthode, sans en faire un débat électoral. »
Une posture car, d’ores et déjà, le débat sur l’islam anime les formations politiques. Le positionnement de Manuel Valls consiste donc à y participer mais en défendant l’idée que l’islam est compatible avec la République et ses valeurs, même s‘il en est conscient : « Les Français ont un doute. Je crois qu’il faut à présent faire jaillir un islam profondément ancré et implanté en France dans la République. »
Convaincre les Français, lutter contre les fantasmes qui alimentent la stigmatisation en faisant mieux connaître l’islam, montrer qu’il n’y a pas de contradiction entre pratique de l’islam et respect de la laïcité, bref combattre les discours populistes. C’est le défi que Manuel Valls veut relever pour ne pas laisser le champ libre à la droite.