Le traitement de Teddy Riner fait aujourd'hui grincer des dents avec un salaire mensuel de 24 000 euros, des primes de résultats, une voiture et un appartement. L'ensemble de ces prestations est pris en charge par la ville de Levallois-Perret, puisque le club de sport auquel appartient le judoka est en grande partie financé par la commune dont Patrick Balkany est le maire. Dans son rapport, la chambre régionale des comptes constate que la situation financière du Levallois Sporting Club (LSC) s'est « sensiblement détériorée » entre 2008 et 2013 avec une « forte progression des charges de personnel ».
Une présence bénéfique pour la ville ?
Le recrutement d'un judoka professionnel « n'a pas entraîné de hausse importante des recettes issues de sponsors privés », notent les magistrats financiers. Le secteur privé ne finance que 10% des sections de « haut niveau » du club. Son président se défend et assure que la présence de Teddy Riner fait grimper les demandes d'adhésion. « Un champion, ça coûte cher », martèle Bertrand Percie du Sert.
Mais au-delà de la polémique sur le salaire du judoka, c'est l'ingérence de la mairie dans la gestion du club qui est pointée du doigt. La ville fait régulièrement la Une de l'actualité pour les soucis judiciaires de son maire et ses errements financiers.