Seuls 198 députés, dont ceux du Front de gauche, ont voté la motion de censure alors qu'il en aurait fallu 289 pour faire chuter le gouvernement.Le rejet de la motion a pour conséquence l'adoption en nouvelle lecture du projet de loi « sur la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques ».
Le projet de loi du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, va repartir une dernière fois au Sénat à partir du 29 juin avant une adoption définitive à l'Assemblée « avant le 14 juillet », selon les vœux de François Hollande.
Manuel Valls ayant de nouveau engagé mardi sa responsabilité sur la nouvelle lecture de la controversée loi Macron, en vertu de l'article 49-3 de la Constitution, l'opposition avait déposé une motion de censure, dénonçant « un coup de force ».
« Violé la Constitution »
Le chef de file des Républicains, Christian Jacob, a accusé Manuel Valls d'avoir « violé la Constitution ». «Vous avez engagé votre responsabilité sur un texte qui n'a jamais été présenté dans l'hémicycle, dont les amendements n'ont pas été débattus en commission», lui a-t-il lancé dans une référence aux amendements joints à la dernière minute par le gouvernement au projet de loi, comme celui assouplissant la communication sur certains alcools dans le cadre de la loi Evin.
Dans son discours de réponse, souvent interrompu par la droite, Manuel Valls a défendu la loi Macron, « devenue le symbole du passage à l'action ». « Elle s'attaque à tous les verrous, où qu'ils soient », a-t-il plaidé, assumant dans le recours au 49-3 « un choix d'efficacité » pour « aller vite » et « répondre aux exigences des Français ».