François Hollande à Alger pour faire vivre l'amitié franco-algérienne

François Hollande est en visite de travail ce lundi après-midi à Alger. Au programme, notamment, un entretien avec le président Abdelaziz Bouteflika pour un déplacement essentiellement politique.

« Exceptionnelle ». Le mot revient sans cesse à l’Elysée pour qualifier la relation franco-algérienne. « Elle n’a jamais été aussi sereine et confiante », selon un conseiller de François Hollande. Il est vrai qu’on revient de loin, après le quinquennat de Nicolas Sarkozy. La visite d’Etat de François Hollande en décembre 2012 avait acté ce renouveau. « Un succès de la diplomatie Hollande », selon un de ses proches.

Depuis, les gestes se sont multipliés. Comme la venue historique, il y a quelques semaines du ministre français des Anciens combattants pour commémorer les 70 ans du massacre de Sétif, une des plaies les plus vives de la colonisation.

Sur la Libye, « nous sommes en phase », assure l’Elysée. Sur le terrorisme, la France parle d’« une coopération sécuritaire opérationnelle ». En visite à Paris, le Premier ministre algérien Abdelamlek Sellal affirmait : « Nous sommes d'accord sur le fait qu'il faut des solutions africaines aux problèmes africains. »

L’objectif de ces bonnes relations est aussi économique : à Alger, comme à Paris on évoque un partenariat gagnant-gagnant. Grâce aux représentants spéciaux du gouvernement français, plusieurs accords entre entreprises ont été signés. L'Algérie, elle, assure que la France est un bon partenaire pour améliorer la formation de ses cadres.

Reste l'épineux dossier des moines de Tibéhirine où la coopération judiciaire piétine. La France rappelle qu'elle « veut la vérité ».

Et alors que la presse algérienne écrit que le chef de l'Etat français vient à Alger s’immiscer dans la succession d'Abdelaziz Bouteflika, très affaibli depuis son attaque cérébrale, l’Elysée assure que François Hollande ne se mêle jamais des affaires intérieures d’un pays, « et encore moins s’agissant de l’Algérie ». Si la relation franco-algérienne est aujourd’hui « exceptionnelle », les susceptibilités demeurent.

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