Point très controversé de la loi sur le renseignement, les IMSI-catchers, ces appareils qui permettent d'intercepter les données de communications téléphoniques, pourront être utilisés par les services de renseignement.
Mais la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières n'a pas attendu l'entrée en vigueur de la loi sur le renseignement. Le service en a commandé au moins deux, dont un acheté à la société française Amesys. Accusée d'avoir fournie des techniques de surveillance à la Lybie de Khadafi, cette entreprise est aujourd'hui poursuivie par la justice.
Les preuves de l'achat des deux IMSI-catchers par les douanes remontent à 2010, soit bien avant que ne soit évoquée la légalisation de leur utilisation.
Et pourtant, cette utilisation par les services de renseignement relève du secret de polichinelle. Selon le rapporteur de la loi sur le renseignement à l'Assemblée nationale, une dizaine de ces appareils seraient en circulation en France. Et les auteurs de ce texte ne s'en sont pas cachés. La loi sur le renseignement permet de donner un cadre légal à une pratique jusqu'à présent interdite.