Le hip-hop est né dans la rue. Il s’expose désormais dans des musées, se retrouve au théâtre et depuis lundi à la Grande Halle de La Villette, dans l’est parisien. Pour Frédéric Mazelly, le directeur de la programmation, il est normal qu’un établissement public accompagne le développement des cultures hip-hop : « Les disciplines artistiques, à un moment donné, bénéficient d’une reconnaissance institutionnelle. Pour le hip-hop, il faut nuancer. C’est à la fois une histoire relativement récente, ‘nouvelle’ ; mais il existe déjà une certaine forme de reconnaissance depuis 30 ans. Notre vocation, c’est plutôt de faire connaître de jeunes artistes. »
« Montrer notre univers au grand public »
Cette semaine, la danse est à l’honneur, avec, par exemple, ce vendredi et samedi à 20h30 la compagnie Paradox-sal qui mélange des mouvements d’inspiration hip-hop et afro sur de la musique électronique house. Ses membres alternent spectacles dans des théâtres et « battles », ces compétitions nées dans la rue. « Pour nous qui sommes des compagnies plutôt ‘underground’ et habituées des shows et des battles, c’est assez intéressant de pouvoir œuvrer dans un festival institutionnel, explique Ousmane Sy, le chorégraphe de la compagnie. Cela nous permet de montrer notre univers au grand public, aux institutions, aux gens qui ne seraient pas venus nous voir dans nos événements. »
La semaine prochaine, deux grands concerts de rap sont prévus avec les Américains Ghostface Killah et Apollo Brown, ou encore le trio BadBadNotGood.