Le fondateur du FN parle de « sacrifice » et assure qu'il ne « sera pas celui qui causera un dommage » au Front national. Mais pour sa fille Marine Le Pen, le mal est déjà fait. La présidente du parti d'extrême droite s'est opposée à sa candidature aux régionales la semaine dernière. Son père lui donne donc satisfaction.
Tout cela ne se fait pas sans condition. Jean-Marie Le Pen a demandé que Marion Maréchal-Le Pen le remplace. Elle s'est d'ailleurs portée candidate ce lundi matin, peu après l'annonce de son grand-père. Mais peu importe qui aura l'investiture, quoi qu'il arrive, il ou elle sera moins bon que Jean-Marie Le Pen, qui l'assure : il était « le meilleur candidat ».
Même si l'icône historique du Front national se retire de la course aux régionales, cela ne règle pas ses problèmes avec le parti. L'ardoise n'est pas effacée, après ses propos rapportés par le journal d'extrême droite Rivarol. Le président d'honneur est convoqué devant la commission de discipline du FN. Elle sera sans doute réunie la semaine prochaine. Face à cela, Jean-Marie Le Pen apparaît serein, déclarant ce lundi matin qu'il se « fout des sanctions », et ajoutant au passage que « tant que Dieu [lui] prêtera vie, [il] restera à [sa] place au poste de combat ».