Pierre Bonnard, le peintre du bonheur fragile

C’est l'un des grands maîtres de la peinture du 20e siècle qui fait jusqu’au 19 juillet l'objet d'une rétrospective au Musée d'Orsay. « Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie », ce sont 150 peintures et photographies venues du monde entier rendant compte du talent de ce coloriste avant tout.

Allégresse c'est bien le sentiment qui remplit le visiteur lors du parcours de l'exposition Pierre Bonnard au musée d'Orsay. Ce peintre qui a traversé la fin du 19e siècle et une grande partie du 20e s'est attaché à peindre le quotidien se désintéressant complètement des guerres mondiales qu'il a vécu. Il y a des réunions familiales, des goûters champêtres, des scènes intimes de couple, mais aussi une peinture décorative de cet amoureux des estampes japonaises. Bonnard était aussi un passionné de la couleur et des teintes solaires.

« S’il y avait un seul mot pour le qualifier, avance Isabelle Cahn, la commissaire de l'exposition, on choisirait le mot couleur puisque c’est son principe, du début jusqu’à la fin. Il va développer une œuvre très colorée. Mais on pourrait également rajouter l’humour, le charme, la sensualité et aussi le désir d’exprimer une joie de vivre. »

Mais ce n'est pas une joie de vivre niaise que peint Bonnard. Quand le jaune et le rouge se teintent de bleu ou de violet plus froids, le bonheur semble bien fragile et la mélancolie affleure derrière les scènes bucoliques. Dans l'exposition du musée d'Orsay, c'est bien une image complexe de Bonnard qu'on découvre.

► Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie, exposition au musée d’Orsay, jusqu’au 19 juillet.
► L’exposition sera également présentée à Madrid, à la Fondation Mapfre, du 10 septembre 2015 au 6 janvier 2016, et à San Francisco, Legion of Honor, du 6 février au 15 mai 2016.

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