La première fois, c’était en 1987 : « Je n’ai pas pu moi-même en voir, je n’ai pas étudié spécialement la question, mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. »
« Les chambres à gaz, détail de la Seconde Guerre mondiale », c’est la saillie préférée de Jean-Marie Le Pen, condamné par la justice à plusieurs reprises. Le président d’honneur du Front national est un récidiviste, pour peu qu’on lui tende un micro, comme ce jeudi sur BFM TV : « Ce que j’ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire de la guerre, à moins d’admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz. Oui, effectivement, je les maintiens [les propos] puisque c’est la vérité et que ça ne devrait choquer personne. »
Eh bien si, ça choque jusque dans les rangs du FN. Marine Le Pen condamne une nouvelle fois les propos de son père. « Il est dans la provocation volontaire, dit-elle, pour échapper au néant médiatique ». Le député Gilbert Collard se dit, lui, désespéré sur Twitter. « Ta gueule ! », lui répond dans la foulée Jean-Marie Le Pen.
Voilà, ça se passe comme ça au Front national. Une présidente en quête de respectabilité pour arriver au pouvoir, et son père qui lui savonne régulièrement la planche, lui qui n'a jamais voulu du pouvoir. Ce père si encombrant dont Marine Le Pen a hérité l'entreprise familiale.
Le parquet de Paris a ouvert ce jeudi une enquête préliminaire pour contestation de crime contre l'humanité. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.