Avec nos envoyés spéciaux, Stéphane Burgatt etPierre Pilet
Un centre d’accueil et d’assistance a été mis en place à Marseille par la maison-mère de Germanwings : une base arrière pour les familles du crash a été installée à l’hôtel Intercontinental, l’ancien Hôtel-Dieu, près du vieux port. Ce dispositif durera autant de temps que nécessaire.
Sont réservés aux proches des victimes, à l’intérieur de l’établissement, une salle de repos, une garderie, ou encore une cuisine installée aux frais de la compagnie. En amont, les proches des victimes seront pris en charge dès leur arrivée à l’aéroport de Marseille-Provence avant d’être transportées vers la zone du drame. Tous seront pris en charge ici par une équipe spécialisée dans la gestion de crise, une gestion assurée principalement par Kenyon International Emergencies Services, une société anglaise, composée notammant de psychologues et de logisticiens.
90 personnes assureront donc au final cet accompagnement, sans aucune limite. Tous pourront rester voire revenir autant de fois qu’ils le voudront, a déclaré ce matin le numéro deux de la compagnie Oliver Wagner, déjà présent auprès de ces familles endeuillées les jours suivants le crash. « Comme nous, elles ne comprennent pas, conclut-il, mais nous leur devons la plus grande transparence ». A ce jour, 325 proches sont venus se recueillir dans les Alpes de Haute-Provence.
Le site de l'accident rendu plus accessible
Les conditions météo empêchent les hélicoptères de décoller ce lundi 30 mars autour du massif des Trois-Evêchés. Pour la première fois, les recherches se font par la route. Les équipes accèdent au site de la catastrophe par le chemin déjà existant au bout duquel elles doivent marcher 3/4 d'heure, jusqu'au lieu de l'impact. Comme les jours précédents, une cinquantaine de personnes sont parties à la recherche des restes humains des 150 victimes. Le but c'est aussi de retrouver la deuxième boîte noire, celle contenant les paramètres de vol. Pour le moment, elle reste introuvable.
Le site de l'accident devrait devenir plus accessible dans les heures qui viennent. Un bulldozer et d'autres engins de chantier sont en train d'élargir le sentier actuel, ce qui facilitera l'accès aux enquêteurs et dans un deuxième temps aux familles des victimes qui souhaitent venir se recueillir sur les lieux du drame.