► Editions spéciales « élections départementales » de 19h10 à 21h sur RFI, heure de Paris
Un taux de 18,02 % de participation à midi, c’est deux points et demi de plus qu’en 2011 (15,70 %) à la même heure, soit la possibilité qu’à la fin de la journée l’abstention totale recule. Et c'est le cas. A 17 heures, heure de Paris, l'abstention sur l'ensemble de la journée est estimée entre 48,5% et 49,5%, alors qu'elle était montée à 56% en 2011. L’abstention, c'est d'ailleurs l’une des clés de ce scrutin. Le président François Hollande l’a dit en votant à la mi-journée à Tulle, son fief corrézien : « Aujourd'hui, la question, c'est l'abstention ». Si le taux de participation est supérieur à 2011, il reste quand même très en deçà de celui des élections de 2008 (22 % à midi).
L'autre question de taille pour le président socialiste, c'est « le score du Front national ». Portée par les sondages, Marine Le Pen espère bien étendre son influence localement avec ce scrutin. Après avoir voté à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, la présidente du FN s'est dite « confiante ».
« Je voulais que mon vote compte »
Reste qu'on ne s'est pas bousculé pas dans les isoloirs. Dans un bureau de vote de la proche banlieue parisienne, à midi, la présidente assure que la participation est inférieure à celle des élections municipales de l'an dernier et très inférieure à celle de l'élection présidentielle de 2012.
C'est aussi parce que les élections départementales mobilisent traditionnellement moins que ces autres scrutins. A midi, la participation dans la commune d'Issy-les-Moulineaux était tout de même deux points au-dessus de celle, à la même heure, des dernières élections cantonales de 2011.
« J'avais peur de l'abstention et je voulais que mon vote compte », explique Liliane Thomas, professeure à la retraite, interrogée par notre envoyé spécial, Raphaël Reynes.Elle a fait le déplacement ce dimanche matin mais assure pour autant comprendre ceux qui ne prennent pas la peine de venir voter. D'ailleurs, ses propres enfants ne déposeront pas de bulletin dans les urnes pour ce premier tour des départementales, ce qu'elle accepte, mais qui la « met en colère ». Du coup, elle leur « interdit la plainte » : pas le droit de se plaindre, si le résultat ne leur plaît pas. Les autres électeurs de la région parisienne ont jusqu'à 20h pour aller voter ce dimanche.