Désormais, lorsqu'un internaute essaye de se connecter à l'un des cinq sites bloqués, il voit apparaitre sur son écran une page du ministère français de l'Intérieur. Une main rouge et la phrase : « Vous avez été redirigé vers ce site officiel, car votre ordinateur allait se connecter à une page qui fait l'apologie d'acte de terrorisme ».
Parmi les sites visés, islamic-news.info, un site pro-jihad mais peu influent selon des spécialistes de la question, ou encore Alhayat Media Center, principal diffuseur des vidéos d'exécution du groupe Etat islamique.
Cette mesure découle donc de la loi sur le terrorisme votée en novembre 2014 qui permet entre autres de bloquer des sites. Il s'agit d'un blocage administratif sans l'intervention d'un juge. Le ministère français de l'Intérieur décide seul des critères justifiant ces choix.
Parmi les autres points de cette loi antiterroriste figure l'interdiction administrative de sortie du territoire des candidats au jihad. Six Français âgés de 23 à 28 ans qui s'apprêtaient à partir en Syrie ont ainsi vu leurs passeports confisqués à la mi-février pour une durée de six mois renouvelables pendant deux ans.