Une équipe de l'Inrap a fait une découverte peu ordinaire : des fosses communes contenant près de 200 squelettes étaient profondément enfouies sous l'immeuble d'un supermarché parisien du IIe arrondissement de la capitale.
Les archéologues ont donc mis au jour un ancien cimetière hospitalier, sans doute celui de l'hôpital de la Trinité qui se trouvait tout à côté.
La disposition des squelettes, soigneusement rangés, bras serrés, tête-bêche, montre que les corps avaient été enveloppés dans un linceul avant l'ensevelissement. Cela laisse supposer qu'il s'agit de victimes d'une épidémie comme la peste ou encore d'une hécatombe liée à une famine. Même si, selon les archéologues, les restes osseux ne présentent pas de lésions permettant d'identifier la cause de ces décès en masse. Des prélèvements ADN sont donc en cours pour tenter de la déterminer. Ils permettront aussi d'établir d'éventuels liens génétiques entre les individus.
Mais c'est une course contre la montre pour les archéologues : ils doivent avoir terminé les fouilles d'ici au 20 mars, car les travaux de réaménagement du supermarché interrompus par leurs recherches doivent impérativement reprendre.