2014, une année «catastrophique» selon Amnesty International

L’ONG Amnesty International dresse un bilan très sombre de 2014. Une année noire pour les droits humains avec une multiplication des conflits et la montée en puissance de groupes armés tels que l'organisation Etat islamique ou Boko Haram. Face à ce bilan désastreux, Amnesty International dénonce l'inaction et la passivité de la communauté internationale et elle demande aux cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU de renoncer à leur droit de veto en cas de génocide ou d'atrocités de masse.

Pour Amnesty International, la réponse de la communauté internationale aux atrocités commises de par le monde en 2014 a été scandaleuse et inopérante. Dans son rapport annuel, l'ONG ponte du doigt les responsabilités des grandes puissances, incapables de s'élever contre les exactions et les violences subies au cours de l'année écoulée par un nombre croissant de civils.

« D’un côté on voit bien l’inaction, la paralysie du Conseil de sécurité, commente Geneviève Garrigos, la présidente de la section française d'Amnesty International. On l’a vue sur la question de la Syrie avec le veto de la Russie et de la Chine. Mais on l’a vue également concernant l’attaque d’Israël sur Gaza où une résolution n’a même pas été proposée parce qu’ils savaient qu’il y aurait le veto des Etats-Unis. Donc déjà blocage au niveau des instances internationales. Puis derrière les Etats, on pourrait dire que c’est « business as usual », c’est-à-dire leurs intérêts géopolitiques, leur sécurité d’abord, et les civils viendront après. Ils considèrent que ce n’est pas de leur ressort. »

Dans son rapport, Amnesty International demande aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU de renoncer à leur droit de veto en cas de génocide ou d'atrocités de masse. Et elle réclame à la communauté internationale un effort supplémentaire pour accueillir les réfugiés, victimes des violences et des persécutions.

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