Trois des suspects se seraient rendus dans des armureries pour acheter du matériel à l'intention d'Amedy Coulibaly. Ce « matériel » comprend des gilets tactiques (servant à stocker des chargeurs d'armes automatiques), des couteaux, un pistolet Taser et des bombes lacrymogènes.
Âgés de 22 à 28 ans, originaires de la banlieue parisienne, ces hommes faisaient partie des connaissances de l'auteur de la prise d'otages du supermarché Hyper Cacher (4 morts) le 9 janvier et du meurtre la veille d'une policière municipale à Montrouge, au sud de Paris.
Ils ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes » et, pour l'un d'entre eux, pour détention, port ou transport d'armes. A ce stade, aucun d'eux n'est poursuivi pour complicité d'assassinat et leur rôle semble pour l'instant cantonné à celui d'un soutien logistique à Amedy Coulibaly.
Les investigations sur les frères Kouachi progressent moins vite
Dès le début des investigations, les enquêteurs ont passé au crible l'entourage des tueurs. Mais « force est de constater qu'à ce jour les investigations ont essentiellement progressé sur le volet Coulibaly et non sur le volet des frères Saïd et Chérif Kouachi », les tueurs de Charlie Hebdo, qui ont fait douze morts le 7 janvier, a précisé le procureur de Paris, François Molins.
Mardi, la justice bulgare a ordonné l'extradition en France d'un proche des frères Kouachi, Fritz-Joly Joachin, qui avait été arrêté le 1er janvier à la frontière bulgaro-turque avec son fils de 3 ans, soit six jours avant la première tuerie.
Par ailleurs, le procureur de Paris a indiqué mercredi que le joggeur blessé par balle le 7 janvier alors qu'il courait sur une piste cyclable de la proche banlieue parisienne pourrait avoir été victime « d'un tir d'entraînement » destiné à tester l'une des armes qui allait être utilisée deux jours plus tard par Amedy Coulibaly. Touché au dos et à une jambe, l'homme de 32 ans avait réussi à se traîner jusque chez des riverains, qui avaient donné l'alerte.