France: premières condamnations pour « apologie du terrorisme»

Après les attentats qui ont fait 17 morts à Paris, la justice française a prononcé pour la première fois ce mardi des condamnations pour « apologie du terrorisme », un délit récemment introduit dans le Code pénal français.

(On apprenait ce mercredi midi qu'une cinquantaine de procédures ont été ouvertes depuis les attentats de la semaine passée et que cinq condamnations ont été prononcées).

Les présidents des tribunaux ont eu la main lourde. Quatre ans de prison prononcés à Valencienne contre un homme de 34 ans qui en état d'alcoolémie et après un accident de la route a insulté les policiers venus l'interpeller, en disant : « Il devrait y en avoir plus des Kouachi, j'espère que vous serez les prochains ».

A Toulouse, un homme de 21 ans a écopé de 10 mois de prison ferme, après avoir clamé dans le tramway sa solidarité avec les jihadistes, ajoutant : « J'aurais dû être avec les frères Kouachi pour tuer plus de monde ».

A Paris, un homme de 31 ans, ivre là encore, a été condamné lundi a une peine de 10 mois de prison, sans mandat de dépôt, pour avoir insulté des policiers, clamant : « Je nique la France et je vais vous fumer à la kalachnikov ».

La loi du 14 novembre 2014, renforçant les dispositions de lutte contre le terrorisme, fait donc une entrée fracassante dans les prétoires, les condamnations se multiplient. « Il ne faut pas reculer d'un centimètre », a ainsi précisé le procureur de Toulouse alors qu'il réclamait de la prison ferme pour apologie du terrorisme.

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