Généraliser le tiers payant, c'est en fait faire en sorte que les patients n'avancent plus aucun frais pour leur santé. Les médecins seraient donc payés directement par les caisses d'assurances et mutuelles.
Pour les opposants au projet de loi, cela entraînerait une véritable surcharge de travail, puisqu'il leur faudra faire le point chaque jour sur toutes les consultations faites pendant les dix à douze heures d'ouverture du cabinet, et envoyer des formulaires. Sans parler des complications comptables, car si la mesure est appliquée, ils devront vérifier chaque mois qu'ils ont bien été payés par toutes les caisses concernées.
Par ailleurs, à en croire les médecins grévistes, le fait de ne pas dépenser un centime pour leur santé pourrait déresponsabiliser les patients quant à la prise et l'annulation de rendez-vous. En clair, ils pourraient aussi être tentés d'abuser des consultations.
Du côté des patients potentiels, évidemment, l'idée est accueillie avec enthousiasme.
Avec la crise, avancer les frais médicaux peut devenir compliqué, notamment pour les soins complémentaires type radiographie ou consultations chez le spécialiste.
Et pour eux, aucune inquiétude sur le fonctionnement du système : si c'est possible en pharmacie, pourquoi pas chez le généraliste ?