S'assurer qu'aucune femme violentée ne soit oubliée, même si elle ne porte pas plainte contre son agresseur, c'est le but de cette nouvelle main courante pour les femmes victimes de violences.
Un changement déterminant comme l'explique François Molins, procureur de Paris : « C’est l’assurance pour celles qui ne veulent pas déposer plainte qu’il y ait une réponse et un suivi même s’il n’y a pas de procédure. Ce suivi va se traduire de deux façons : il y aura une convocation du mis en cause dans les 48h au commissariat pour l’avertir des conséquences de la réitération des faits, ça c’est pour le volet pénal. Et pour le volet social, la transmission d’informations et de renseignements aux intervenants sociaux du commissariat pour avoir un suivi de la victime et l’orienter vers les associations, les structures qui sont en mesure de lui apporter de l’aide. »
Et pour cette femme de la brigade locale de protection des familles, c'est aussi un message fort envoyé aux hommes violents :
« Maintenant tout le monde saura qu’il y a des suites aux mains courantes. Elles sont vraiment prises en charges par les effectifs sensibilisés sur le sujet et qui ont des partenaires qui vont pouvoir intervenir, si à notre niveau on ne peut pas parce que la victime ne souhaite vraiment pas donner de suites. Avec ces partenaires, elle ne sera pas laissée pour compte, elle sera aidée par une association qui peut-être la ramènera jusqu’à nous. »
Aujourd'hui, dans chaque commissariat en France, il y a au moins un référent formé pour prendre en charge les femmes victimes de violences.
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