L'écoute, outil de prise en charge des femmes victimes de violences

Chaque année, plus de 200 000 femmes de 18 à 59 ans sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire. Quelque 83 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol et seules 13% d’entre elles déposent plainte. Ce mardi, c'est la journée internationale de lutte contre ces violences. En première ligne, les associations qui soutiennent les femmes victimes. Elles les aident notamment à retrouver confiance en elles.

Au cœur du quartier d'Aligre, l'assocation Femmes solidaires tient sa permanence parisienne. Elle reçoit les coups de fil de femmes souhaitant prendre rendez-vous pour connaître leurs droits ou tout simplement parler de leur situation. Une discussion qui commence par un pacte de confiance entre ces femmes et les membres de l'association. « Notre premier objectif est déjà de les entendre, de leur dire qu’on va les croire, qu’on ne va pas remettre en doute leur parole. C’est la première des choses, parce que c’est aussi ce qui des fois freine les femmes à oser une parole concernant les violences qu’elles ont subies, c’est : " Est-ce qu’on va me croire ? " », explique la présidente nationale de l'association, Sabine Salmon.

Une confiance qui rassure, et met les femmes sur la voie de la guérison et de l'action. Un cercle vertueux qui a permis à cette femme, ancienne victime de violences, de s'en sortir. « Vous avez un nombre de problèmes devant vous, vous ne savez pas par lequel il faut commencer. Et là, vous avez la personne en face qui vous dit : " Vous êtes courageuse d’être partie. Vous allez retrouver confiance en vous. " Comme si on donnait directement un remède à votre mal. C’était vital », témoigne l'une d'entre elles. Tous les trois jours, une femme meurt des suites de violences conjugales en France. Et seules 16% des femmes violentées portent plainte. Pour toutes ces femmes, la parole et l'écoute sont la clé de la survie.

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