C’est une grenade offensive de la gendarmerie qui a provoqué la mort du jeune manifestant écologiste à Sivens, Rémi Fraisse. Depuis quinze jours, leur usage avait été suspendu et le voilà donc désormais interdit. « Car il ne faut plus que ce genre de drame puisse se reproduire », a lancé Bernard Cazeneuve.
Le ministre de l'Intérieur a également annoncé des restrictions concernant les conditions d'utilisation des grenades lacrymogènes. Les membres des forces de l'ordre qui y auront recours devront notamment se trouver en binôme, un lanceur et une personne, pour évaluer la situation et estimer - avec un regard plus distant - si leur usage est justifié. « Elles sont en outre indispensables à la gradation de la réponse pour protéger tout à la fois les forces de l'ordre et les manifestants contre les conséquences dommageables d'un contact », a-t-il cependant précisé.
Bernard Cazeneuve a aussi déclaré que désormais, toutes les opérations risquées de maintien de l'ordre seront filmées. C'était le cas à Sivens, mais cette pratique sera désormais généralisée. Une autorité civile spécialement déléguée par le préfet devra être présente sur place. Des changements donc dans la conduite de ces opérations.
Mais le ministre se défend de vouloir profondément remettre en question la doctrine française de maintien de l'ordre. Elle consiste à maintenir les manifestants à distance et pour Bernard Cazeneuve, elle a fait ses preuves.